Que peut la diaspora africaine pour contribuer efficacement à la marche en avant du continent africain ? Cette question ne mérite plus d’être posée quand on sait qu’en termes financiers et humains, les fils et filles d’Afrique s’illustrent par leur attachement viscéral à la terre de leurs ancêtres. Plusieurs indices permettent de soutenir mordicus cette thèse.
À longueur de journée, les agences de transfert d’argent de Paris, Bruxelles, Berlin, Montréal, Washington et autres, sont noirs d’Africains, qui, depuis l’Occident, volent au secours de leurs familles. Ils sont ainsi de loin les « sauveurs » les plus proches de leurs connaissances restées au pays. De ce point de vue, les chiffres sont éloquents.
Selon les données de la Banque mondiale, on estime les transferts de fonds de la diaspora africaine vers l’Afrique au-delà de 40 milliards de dollars par an. C’est dire combien les Africains, dans leur ensemble, sont soucieux du bien-être de leurs familles restées en Afrique et dont les conditions de vie, pour la plupart, sont loin d’être enviables. Ils sont ainsi sollicités au quotidien pour les cas de maladie, de scolarisation, de nutrition, bref de survie.
Ce seul chiffre suffit pour mesurer le degré d’implication de la diaspora africaine dans le développement du continent. Ce n’est pas tout. Outre ces transferts de fonds qui leur coûtent les yeux de la tête, les Africains de la diaspora sont présents dans les investissements directs, également évalués à plusieurs milliards de dollars par an. Ils contribuent ainsi de manière efficace et efficiente à la croissance économique de leurs différents pays.
Dans plusieurs autres domaines tels que le partage des compétences et des connaissances, la promotion du commerce international, le réseautage et le mentorat, la promotion culturelle, l’encouragement de l’innovation ou les nombreuses initiatives philanthropiques, la diaspora africaine brille de mille feux et donne à comprendre que le continent africain se construira difficilement sans elle.
DES ACTEURS POTENTIELS DU SALON PSAO
Au moment où la troisième édition du salon PSAO se prépare intensément, les fils et filles d’Afrique et des Caraïbes gagneraient à en faire une belle tribune de valorisation de leurs compétences, eux dont certains ont des entreprises aussi bien en Afrique qu’en Occident. Conçu par les Africains pour les Africains, en priorité, ce salon est une occasion en or de valorisation des fils de ce continent qui, à travers ce rendez-vous annuel, veut démontrer à la face du monde que les Africains ont voix au chapitre dans le domaine entrepreneurial.
Les membres de la diaspora africaine excellent dans divers domaines économiques, en fonction de leurs compétences, expériences et éducations individuelles. Ils comptent parmi les meilleurs quand il s’agit des technologies et l’innovation, des finances, de la santé et des services médicaux, de l’entrepreneuriat et des start-ups, des arts et la culture, de l’ingénierie et la construction, de l’agriculture et l’agroalimentaire, de l’énergie et le conseil, sans oublier le consulting. Voilà qui démontre que ces fils et filles d’Afrique et des Caraïbes ont leur place au troisième salon PSAO. Il leur suffit pour cela de savoir oser et d’avoir le sens de l’audace.
Cyrille Kemmegne