PREMIER SALON VIRTUEL PSAO LE VETEMENT ET L’IDENTITÉ AFRO- CARIBÉENNE

    L’un des signes distinctifs des Africains et des Caribéens est leur port vestimentaire qui s’impose déjà au monde entier. Les tenues africaines et ultramarines, devenues un véritable label pour les deux régions, sont aussi des outils d’enrichissement pour ceux qui s’y investissent résolument et qui savent en faire un véritable fonds de commerce.

 

    Goodluck Jonathan, ancien président du Nigeria, s’est rendu célèbre à force d’arborer uniquement des tenues conçues à la mode africaine. Jamais cet homme d’État africain n’a été aperçu dans un costume classique cousu selon les canons occidentaux. Ce président nigérian valorise à sa façon la culture africaine. En tout état de cause, le Nigeria est le creuset d’une Afrique qui ne veut pas mourir en elle pour naître en les autres. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, les tenues telles que l’Aso Oke (mode traditionnel des femmes yoruba) et l’Agbada (tenue qu’arborent les hommes nigérians à de grandes occasions) ont le vent en poupe. Autant au Nigeria, il y a des vêtements qui font la fierté de l’Afrique, autant dans nombre d’autres pays d’Afrique, il existe des vêtements qui sont des marques de l’identité africaine. C’est le cas au Cameroun où le pagne chez les Sawas, le Ndop chez les Bamilékés et les anglophones du Nord-Ouest et la gandoura chez les Nordistes sont des spécificités vestimentaires des ressortissants de ces régions. Ce qui est vrai pour les Nigérians et les Camerounais l’est aussi pour les autres pays. Le boubou, vêtement africain aussi bien porté par les femmes que par les hommes, le caftan, le turban, le Dashiki (qui est porté dans toute l’Afrique), le Djellaba (vêtement d’Afrique du Nord), le Gomesi ou le Jelabiya (porté en Égypte et au Soudan) font partie de ces tenues africaines qui s’expatrient et s’imposent au monde entier. Il en est de même des tenues traditionnelles caribéennes, souvent représentatives d’une région, d’une ville ou d’un pays. Le costume créole,  inséparable de la coiffe en madras, se compose généralement de différentes robes chez les femmes: la grand’robe avec un tissu coloré ou brillant, en coton ou en soie;  la douillette, robe en coton fleuri à carreaux ou à rayures; la titane, chemise en dentelle; la cotonnade, en madras calandre, en velours ou en satin. La Golle créole est une longue robe blanche, en coton d’intérieur léger, flottante, avec des manches mi-longues que les femmes portent après les cérémonies pour recevoir leurs invités. La robe courte ou col d’abati, comparable à la tenue portée par les esclaves pour travailler, et la robe longue portée pour les occasions de fête, les carnavals…Chez les hommes, la tenue d’abati s’accompagne d’une cravate en madras alors que l’habit de fête se compose d’une simple chemise et d’un pantalon en pince.

À l’occasion du premier salon virtuel des Produits et services inspirés de l’Afrique et l’Outre-mer, les stylistes africains pourront promouvoir leurs génies dans le secteur qui leur est réservé. L’Afrique en sortira grandie et donnera les preuves qu’on peut ne pas savoir où l’on va, mais il est bon de savoir d’où l’on vient. Ce sera une bonne plateforme de promotion de la culture vestimentaire africaine, connue pour ses couleurs vives et ses designs accrocheurs. Le jeu en vaudra la chandelle.

Cyrille Kemmegne

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