La gestion des richesses du sous-sol du continent réunira du beau monde à Douala, le 1 et 2 juillet 2022, dans le cadre du 2è Salon des Produits et service inspirés de l’Afrique et de l’Outre-Mer.
Ressources naturelles en Afrique et dans l’Outre-mer : transformer le potentiel en réalité économique
Une ressource naturelle désigne une substance, un organisme, un milieu ou un objet présent dans la nature, sans action humaine et qui, généralement, est utilisé pour satisfaire aux besoins des humains, animaux ou végétaux. On peut ranger dans la catégorie des ressources humaines : des matières premières (minerais métalliques, eau douce, granulats…) ; produits d’origine sauvage (bois, poisson, gibier…) ; matière organique fossile (pétrole, charbon, gaz naturel, tourbe…) ; source d’énergie (énergie solaire, éolienne…) … La notion s’est progressivement élargie pour désigner de nos jours, les ressources nécessaires à tout organisme ou écosystème.
Pour nombre d’observateurs et experts en matière économique, l’Afrique est riche en richesses naturelles avec 30% des réserves mondiales en pétrole, gaz et en minéraux. Plus de la moitié des exportations de nombreux pays africains au sud du Sahara provenant des ressources naturelles dont ils disposent. Un pourcentage qui peut aller jusqu’à 90% pour les pays les plus dépendants du pétrole. Quant aux minerais, ils représentent en moyenne 70% de l’ensemble des exportations continentales et autour de 28% de son Produit intérieur brut(PIB).
La RD Congo en tête
La République démocratique du Congo est considérée comme l’un des pays d’Afrique les plus riches en termes de ressources naturelles. L’infrastructure fluviale, symbolisée par le fleuve Congo, le deuxième plus long fleuve du continent, lui confère un potentiel hydroélectrique énorme. Mais le Niger reste le pays le plus riche d’Afrique en sous-sol, fournissant 44% de l’uranium africain avec une production de 4 millions de tonnes. Par ailleurs, le sous-sol du Niger est riche en calcaire, étain, argent, gypse. Surtout, le Nigéria est considéré en 2022, comme le pays d’Afrique le plus riche du monde, avec un PIB (Produit intérieur) de 555 milliards de dollars, selon une étude du Fonds monétaire international (FMI), publiée le 24 mars.
Mais, paradoxalement, en dépit de ces richesses abondantes, le continent africain demeure le plus pauvre de la planète. D’où la création du Centre africain des ressources naturelles (CARN), comme outils dédié à la gestion du patrimoine naturel du berceau de l’humanité. Le CARN vise à aider l’Afrique à mieux gérer ses ressources naturelles avec en filigrane, l’ambition de concourir à l’élévation du niveau de vie des Africains. Dans cette optique, le CARN va conseiller les pays membres régionaux (PMR) dans la formulation et mise en application de leurs politiques respectives afin de maximiser l’impact économico-social de la mise en œuvre de leurs ressources naturelles.
Très riches Caraïbes
L’outre-mer n’est pas en reste en matière de richesses naturelles. La Guyane dispose de richesses naturelles importantes (or, pétrole, forêts). De la même manière que pour la Guyane, l’économie de la Nouvelle-Calédonie est fortement dépendante d’une activité : le nickel. A ces ressources, il faut ajouter le tourisme qui fait des Caraïbes et de l’Afrique, des destinations privilégiées de voyages en tous genres.
Par ailleurs, la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique, disposent de fonds sous-marins, de savanes d’altitude, de faune et flore foisonnantes, qui en font indéniablement de bijoux de la biodiversité tropicale française. En Guyane, les richesses de la forêt primaire sont exceptionnelles mais cette forêt est livrée aux chercheurs d’or et exploitants illégaux, sans scrupule quant aux conséquences de leur impact sur l’environnement ou les populations locales.
L’Afrique et les Caraïbes sont donc de véritables paradis de ressources naturelles. Encore faudrait-il que ces richesses, véritables dons de la nature, soient transformées en réalités économiques, pour le bonheur des populations des deux régions. C’est une des préoccupations du salon PSAO dont la deuxième édition est très attendue à Douala, au Cameroun, les 1 et 2 juillet 2022.
Par Jean-Célestin Edjangué