Les Afro-caribéens ont rendez-vous avec l’histoire les 26 et 27 novembre prochains, à l’occasion du tout premier salon virtuel des Produits et Services inspirés de l’Afrique et l’Outre-mer (PSAO). Il s’agira, pour cette plateforme, de magnifier des hommes et femmes qui voient grand pour l’Afrique et l’Outre-mer. Ainsi, les créateurs de richesses Africains et Ultra-marins seront en vedette et leurs produits en première ligne, pour le plus grand bonheur des acheteurs et partenaires potentiels de ces entrepreneurs de premier plan. La musique afro-caribéenne ne sera pas en reste. Loin s’en faut ! Sous toutes ses coutures aussi, elle sera chantée en chœur par les mélomanes du monde entier dont certains apprendront que la musique est pour les Africains et les Caribéens ce qu’est l’eau pour les poissons .
En Afrique et dans les Caraïbes, on naît artiste-musicien. On ne le devient pas. À y regarder de très, chaque Afro-caribéen a une belle âme d’artiste-musicien. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir la place de choix qu’occupe la musique dans toutes les cérémonies en Afrique et dans les Caraïbes, qu’elles soient organisées pour marquer les événements heureux ou malheureux. Un deuil, un mariage ou n’importe quel autre événement n’ont de sens en Afrique et dans les Caraïbes que s’ils sont agrémentés de musique.
Terre par excellence des sonorités multiculturelles
Il faut remonter à l’époque coloniale pour comprendre les relations fusionnelles qui lient les Afro
Caribéens à la musique.
Arrivés d’Afrique à partir du 17e siècle, les esclaves étaient une main-d’œuvre servile dans les plantations des différentes îles. Installés dans les Caraïbes depuis lors, ils n’ont jamais oublié leurs cultures : les danses, la musique, les instruments de musique et leurs chants font toujours battre leurs cœurs et donnent du sens à leur quotidien. Leurs journées, ils les passaient dans les plantations à travailler durement. Cependant, les rares moments de répit, ces esclaves partis d’Afrique les consacraient à la musique qui va devenir un des moteurs de l’économie sucrière et un facteur de paix sociale. Bien que l’Église y ait vu une forme de célébration des dieux païens et les maîtres de ces esclaves des moments de préparation des complots pour des rebellions futures, ces Afro-caribéens ne vont pas se déconnecter de la musique devenue leur raison de vivre ; mieux, leur ADN.
La musique mondiale puise sa source en Afrique et dans les Caraïbes. Les principaux instruments dont se servent les artistes-musiciens du monde sont inspirés de l’Afrique ou viennent carrément d’Afrique et des Caraïbes. C’est le cas du tambour qui est un instrument emblématique des esclaves, le banza qui est un luth originaire d’Afrique et introduit aux États-Unis, l’anzarka dont tous les spécialistes en la matière admettent qu’il est aussi parti d’Afrique pour inonder la planète. De très nombreuses musiques dites traditionnelles présentes dans différentes îles sont parties d’Afrique. Il en est par exemple des instruments à percussion, le chacha (sorte de maracas), le tibwa (instrument formé de deux baguettes de bois qu’on frappe sur l’arrière du tambour ou un morceau de bambou).
Rythmes attendus au premier Salon Virtuel à (PSAO)
Les richesses musicales afro-caribéennes vont agrémenter le premier salon virtuel des Produits et Services inspiré de l’Afrique et l’Outre-mer. Ce sont des rythmes musicaux qui ont toujours fait l’identité de l’Afrique et l’Outre-mer. Les musiques telles que la soca, le reggae, la salsa, le zouk, le merengue, le batchata et autres dancehal seront à l’honneur. Il en sera de même des rythmes tels que le makossa du Cameroun, le Ndombolo ou la rhumba de la RDC, le mapouka . ou le coupé-décalé de la Côte-D’Ivoire. Les milliers d’internautes et de personnes attendues à ce salon comprendront pourquoi en Afrique et dans les Caraibes, la musique s’invite même aux cérémonies funéraires. Tout un symbole ! L’on peut ne pas savoir où l’on va, mais il serait suicidaire de ne pas savoir d’où l’on vient. L’attachement viscéral des Afro-caribéens à la musique prouve qu’ils viennent des terres où la musique donne quasiment le souffle de l’existence et crée la joie de vivre. En Afrique plus qu’ailleurs, la musique adoucit les mœurs.
Cyrille Kemmegne