Le processus d’intégration régionale en Afrique est plombé par certaines contingences. Pourtant, le développement économique du continent africain en dépend grandement. Lumière sur les enjeux cruciaux et les perspectives prometteuses liées à l’investissement dans les corridors commerciaux et les infrastructures évolutives en Afrique.
Il est indéniable que l’Afrique peinera davantage à se développer véritablement aussi longtemps que ses fils et filles ne parleront pas d’une même voix. L’avenir de ce continent réside sans aucun doute dans une intégration régionale digne de ce nom, soutenue par des investissements judicieux dans les corridors commerciaux et les défis actuels qui ouvriraient la voie à un continent prospère, unifié et compétitif sur la scène mondiale.
Il existe encore de nombreux goulots d’étranglement à l’intégration régionale africaine. Pêle-mêle, l’on peut évoquer les barrières tarifaires et non tarifaires, les infrastructures inadéquates et les problèmes politiques. À propos des barrières tarifaires et non tarifaires, elles entravent notamment la libre circulation des biens. Dans le même temps, les infrastructures de transport inefficaces limitent la connectivité entre les régions, freinant ipso facto le commerce transfrontalier. L’on ne saurait passer sous silence les problèmes politiques, au premier rang desquels les tensions politiques entre les pays, toutes choses qui entravent la collaboration, compliquant la réalisation des objectifs d’intégration.
DE BELLES OPPORTUNITÉS CEPENDANT
En tout état de cause, de nombreuses opportunités liées aux corridors commerciaux s’offrent à l’Afrique pour accélérer son processus d’intégration régionale. Les corridors commerciaux bien développés favoriseraient la fluidité des échanges, stimulant ainsi le commerce intra-africain. Les projets d’infrastructures liés aux corridors créeraient des emplois locaux, favorisant du même coup le développement économique. Il serait aussi judicieux de favoriser l’attraction des investissements. Ainsi, des corridors bien planifiés pourraient faire les yeux de Chimène aux investisseurs étrangers et renforcer par là même la croissance économique régionale.
La diversification économique est une aubaine pour l’intégration régionale en Afrique. Elle aurait l’avantage et le mérite de réduire la dépendance à certaines industries.Au demeurant, l’intégration régionale en Afrique s’accélérerait si l’on investissait aussi dans les infrastructures transformables. Il s’agit entre autres de la connectivité numérique, les énergies renouvelables, l’éducation et la formation, sans oublier la recherche et le développement qui consisterait à investir dans les centres de recherche et d’innovation, pour mieux stimuler la compétitivité régionale et favoriser l’adoption de nouvelles technologies.
À la faveur du troisième salon PSAO, les conférenciers, les économistes, les scientifiques et autres chercheurs de haut vol qui y prendront une part active donneront des preuves chiffrées que le développement de l’Afrique est à ce prix. Le jeu en vaut la chandelle !
Cyrille Kemmegne