L’AGRICULTURE UNE GRANDE CONTRIBUTION À L’ÉCONOMIE AFRICAINE

   Les chiffres sont suffisamment évocateurs et en disent long sur la place de l’agriculture dans l’économie africaine. Cette agriculture fait cependant face à de nombreux problèmes qui empêchent son envol définitif. Le premier salon virtuel des PSAO (Produits et Services inspirés de l’Afrique et l’Outre-Mer) permettra aussi d’y réfléchir en mettant les Africains devant leurs responsabilités.

Au moment où se prépare intensément le premier salon virtuel des PSAO (Produits et Services inspirés de l’Afrique et l’Outre-Mer), l’on est fondé de questionner l’impact de l’agriculture dans la marche de l’Afrique vers la modernité. Ce rendez-vous intervient dans un contexte dominé par une agriculture dont tout le monde voit bien qu’elle joue un rôle prépondérant en Afrique, malgré les grandes difficultés auxquelles font face les agriculteurs dans divers pays du continent.

Malgré l’urbanisation rapide, les activités liées à l’agriculture constituent 60 % de la population active, 17 % de la totalité du PIB (Produit Intérieur Brut) et 40% des recettes en devises étrangères. Les Africains cultivent des produits destinés à l’exportation. C’est le cas du café, du cacao, de l’huile de palme, du coton ou de l’hévéa, pour n’évoquer que ces quelques exemples. Outre ces cultures destinées à l’exportation, le continent noir excelle dans les cultures dites vivrières ou familiales. Le riz, le manioc, le sorgho, l’igname et nombre d’autres cultures maraîchères constituent ces principales cultures qui nourrissent, tant bien que mal, l’ensemble du continent.

LES DÉFIS DE L’AGRICULTURE EN AFRIQUE

Considérée par certains experts comme le grenier du monde entier, l’Afrique fait cependant face à un problème criard de pauvreté. De ce point de vue, il existe des données chiffrées qui sont de nature à rappeler que les Africains sont loin d’être sortis de l’auberge. 257 millions d’Africains souffrent de la faim. En Afrique, des centaines de millions de personnes présentent de graves carences. 75 millions d’adultes sont obèses et 10 millions d’enfants de moins de cinq ans sont en surpoids. Ces chiffres sont symptomatiques des problèmes de l’agriculture en Afrique qui nécessitent une réelle modernisation. Malgré les richesses dont la nature a doté le continent africain, les Africains souffrent de malnutrition. L’agriculture en Afrique doit donc radicalement changer de modèle et de paradigme. C’est le prix à payer pour refaire le grand retard qui est le sien. Aussi longtemps que les agriculteurs africains feront face à un problème d’eau, l’irrigation de leurs plantations continuera d’être le chemin de croix des seigneurs de la terre qui sont à la croisée des chemins. Le premier salon virtuel des produits PSAO (Produits et Services inspirés de l’Afrique et de l’Outre-Mer), prévu les 17 et 18 décembre prochains, a des chances d’être le premier chemin de Damas des agriculteurs africains qui ont un trésor à l’humanité. L’objectif visé par les organisateurs de ce salon est de faire comprendre aux Africains qu’ils doivent cesser d’être comme des cordonniers qui sont toujours mal chaussés. Et c’est déjà cela de gagné.

Cyrille Kemmegne

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