Le bonheur des Africains et des Caribéens viendra-t-il des traditions ancestrales ou de la modernité ? La question est d’autant plus d’actualité que les avis sont divergents sur la question. À l’analyse cependant, l’Africain gagnerait à rester lui-même, en s’ouvrant néanmoins à la modernité pour ne pas rater le train de l’histoire.
Le développement de l’ Afrique continue à préoccuper les spécialistes réunis au sein des grandes institutions internationales. Autant les traditionalistes et autres conservateurs soutiennent mordicus que les Africains ne doivent pas s’ouvrir au monde, arguant du fait qu’ils n’ont pas intérêt à dépasser leur passé, autant les partisans du modernisme ou de la modernité soutiennent la thèse contraire. Pour eux, les Africains doivent s’intéresser à ce qui est actuel et susceptible de leur projection dans l’avenir. C’est dire si au sujet de l’Afrique, deux grands courants s’affrontent et leurs défenseurs peinent à accorder leurs violons. Tout compte fait, réduire l’Africain à une figure représentative qui serait celle du paysan, serait en faire un être archaïque, incapable de penser son développement sur le long terme. De la même façon, l’homme moderne a beau avoir le souci de se réconcilier avec la nature, il n’en reste pas moins qu’on ne saurait avancer sans se soucier de savoir d’où on vient. Le trait d’union entre tradition et modernité est la solution qui convient le mieux aux Africains qui peuvent être animés de la volonté d’apprendre à «lier le bois au bois», mais qui ne doivent nullement se renier.
Cyrille Kemmegne