LA MAUVAISE PASSE DES MATIÈRES PREMIÈRES EN AFRIQUE ET L’OUTRE-MER

Les matières premières connaissent un sale temps en Afrique et l’Outre-mer. Dans différents pays, les signaux sont loin d’être au vert. Les spécialistes et économistes expliquent cette traversée du désert par nombre de raisons dont les plus cruciales sont entre autres la chute vertigineuse des cours des matières premières, la volatilité des marchés financiers mondiaux et les faiblesses de la croissance mondiale. La deuxième édition des PSAO (Produits et Services inspirés de l’Afrique et l’Outre-mer) a vocation de susciter la prise de conscience collective des Africains et ressortissants ultramarins, au moment où la descente aux enfers inquiète de plus en plus les experts en la matière.

En Afrique et l’Outre-mer, les contre-performances de différents pays en termes de matières premières inquiètent tous les spécialistes et les économistes.

C’est le cas des pays comme l’Angola, le Liberia, le Mozambique, le Nigeria, la Sierra Leone et L’Ouganda, pour ne citer que ces quelques pays qui subissent le contrecoup de la mauvaise passe des matières premières.

En règle générale, le bien-être des populations de ces nations dépend en grande partie des matières premières telles que le pétrole, l’or, les diamants, la bauxite, le rutile, le bois et le cuivre. Le temps qui passe donne cependant de constater que chacun de ces pays se trouve dans une situation désastreuse.

UNE MAUVAISE SANTÉ FINANCIÈRE COMPRÉHENSIBLE

Selon les plus grands économistes, la mauvaise santé financière de la plupart des pays d’Afrique et l’Outre-mer s’explique par la mauvaise santé de leurs matières premières.

Entre autres raisons ayant contribué à ralentir la bonne marche des matières premières vers la prospérité, il y a le brusque revers de fortune qui se justifie par la volatilité des marchés financiers mondiaux, les faiblesses de la croissance mondiale, particulièrement au Brésil et en Inde, la hausse des coûts d’emprunt et les graves difficultés en matière d’infrastructures (en particulier pour l’approvisionnement en électricité) dans de nombreux pays.

C’est toutefois le plongeon des cours des matières premières qui a porté le coup le plus dévastateur. La preuve en est que les cours du pétrole ont chuté de 100 dollars le baril en 2013 à 26 dollars en février 2016, oscillant autour de 50 dollars en octobre. L’insuffisance des recettes pétrolières installe les producteurs de pétrole dans d’énormes difficultés au Nigeria, en Angola, en Guinée Équatoriale, en Libye, en Algérie, en Égypte et dans nombre d’autres pays d’Afrique et l’Outre-mer.

Les opérateurs économiques qui prendront part au deuxième salon des PSAO (Produits et Services inspirés de l’Afrique et l’Outre-mer), réfléchiront aux conditions de relance des matières qui sont le fer de lance de l’économie africaine et ultramarine.

Cyrille Kemmegne

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